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  • Isabelle Colleoni

ROLE DU PERE DANS SA RELATION AVEC SA FILLE

Dernière mise à jour : 6 août

Rôle et influence du père dans le développement psychosexuel de sa fille

Afin de rassurer la fillette sur ses angoisses liées au vagin, nous allons voir que la relation rassurante avec le père ou bien les explications qu'il pourrait lui donner ont toute leur importance.


Freud en 1907 abordait un chapitre sur Les explications sexuelles données aux enfants, chapitre dans lequel il expliquait que « l’intérêt intellectuel de l’enfant pour les énigmes de la vie sexuelle, sa soif de savoir sexuel se manifestent en effet même à un âge étonnement précoce »[1]. Accompagner l’enfant sur le chemin de son développement psychosexuel pour ne pas l’égarer ou l’intimidé, pour éviter qu’il ne soit tourmenté et qu’il échafaude des pseudo tentatives de solutions et empêcher que « la vie sexuelle reçoive l’empreinte du terrible et dégoutant »[2]. Freud encourage l’école dès la fin de l’enseignement primaire à éduquer les enfants sur « les aspects spécifiquement humains de la sexualité »[3].


Dans l’environnement familial, le père, par la qualité relationnelle avec sa fille, joue un rôle décisif dans l’ouverture symbolique de la porte de son vagin. L’impact environnemental de la famille a un rôle primordial dans l’étayage du Moi. Par la tendresse et l’amour du père, la fillette sera dans un climat où évoluera au mieux sa sexualité féminine. Si la passivité cloacale est éveillée sous l’influence de la mère qui soigne et lave son enfant, cette passivité doit renaitre sous l’influence du père. Un père attentionné, disponible, qui aime sa petite fille, la gâte, l'encourage lui permettra ainsi de s’épanouir par cet amour. Elle pourra adopter volontiers alors une attitude psychosexuelle correspondant à la fonction féminine. Elle se sentira valorisée, estimée.


Le père, figure paternelle, doit adopter une attitude inaccessible aux charmes séducteurs de sa fille, sans être équivoque ou séducteur pour permettre à sa fille sa traversée oedipienne. Il a le rôle du tiers séparateur entre sa fille et sa mère, rôle essentiel pour préparer sa fille à s'ouvrir sur l'extérieur.


La petite fille strictement attachée à sa mère au stade préœdipien va rejoindre passivement le havre de paix que constitue son père pendant cette traversée œdipienne, changement d’objet d’amour et ouverture vers la féminité.


A la puberté, « le vagin prend maintenant valeur comme logis du pénis et recueille l’héritage maternel » [4]. La fillette se détourne de sa mère, surmonte le lien préœdipien avec abaissement des pulsions sexuelles actives et augmentation des pulsions sexuelles passives tendrement inhibées quant au but : désir pour la fillette de l’enfant phallus, investissement du corps interne, le but génital de la femme étant d’être pénétrée en associant la jouissance avec la pénétration.



[1] FREUD Sigmund, La vie sexuelle, 1969, Paris : PUF, page 8

[2] Ibidem, page 12.

[3] Ibidem, page 12

[4] Ibidem, page 116

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